Le député national Ados Ndombasi s’oppose à la mise en place d’une commission spéciale des auditions des députés nationaux Delly Sessanga et Jean-Baptiste Kasekwa sur les émoluments des élus nationaux.
Lors de la plénière du mardi 11 Octobre dernier, une commission spéciale et temporaire pour auditionner les deux députés qui ont affirmé la somme de 21.000 dollars comme émolument mensuel des députés, l’élu de Funa Ados Ndombasi avait claqué la porte tout en fustigeant cette décision du bureau de l’Assemblée nationale qu’il qualifie de dictature.
« Nous sommes contre l’installation de cette commission spéciale. Nous avons au niveau de l’Assemblée nationale, un comité de sage qui a pour objectif de régler le différend entre députés nationaux », dit-il.
Et de poursuivre, « Pendant que le monde fustige les trains de vie de nos institutions, on va délibérément créer une commission spéciale budgétivore. Nous fustigons la dictature installer par le président Mboso. Dictature qui a pour but de museler les députés nationaux.
L’assemblée nationale ressemble aujourd’hui à une garderie, deux députés nationaux se sont exprimés librement et voilà que toute une institution s’accorde à le flageller. Nous disons non a cet acharnement. »
En outre, le député Ados Ndombasi s’interroge sur la raison fondée que le speaker de la chambre basse du parlement veut installer une commission spéciale qui vient toucher à la personnalité des députés pendant qu’il y’a déjà un comité des sages au niveau de l’Assemblée nationale.
« Dans un pays à crise comme le nôtre, nous avons des matières importantes et urgentes à gérer. 27 millions des congolais sont en insécurité alimentaire, plus de 10 millions d’enfants souffrent de mal nutrition, l’insécurité dans l’Est du pays, Bunagana entre les mains du M23 depuis 121 jours, les kuluna à Kinshasa et nous passons notre temps à créer des commissions spéciales abjectes pour nourrir des députés affamés, qui sont à la solde du bureau non… », rappelle l’élu de la Funa.
Ados Ndombasi se dit à ce jour être menacé par le président de la chambre basse du parlement, « qui sans honte ni vergogne, s’est décidé d’installer la dictature, outrance dans un État qui se dit démocratique avec comme l’idée de fragiliser et museler le combat et la détermination de l’honorable Ados Ndombasi pour l’émergence du pays. »
Par ailleurs, le député Ados Ndombasi souligne, « la chambre basse du parlement congolais est devenue une caisse de résonance pour Mboso et le régime en place… »
Bienvenu Musoy