Les tensions entre la RDC et ses pays voisins dont principalement le Rwanda prennent une autre tournure.
Pour la petite histoire, la deuxième guerre du Congo appelée également « La première guerre mondiale africaine, a été déclenchée de 1998 à 2022 basée sur un conflit armé qui implique neuf pays africains appelés Belligérants (RDC, Ouganda, Rwanda, Burundi, Angola, Namibie, Zimbabwe, Tchad), mais aussi une trentaine de groupes armés actifs sur le sol congolais.
Le Rwanda et l’Ouganda soutiennent le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), qui est un groupe armé crée au début du mois d’Août en 1998 composé de Banyamulege.
Le gouvernement de Paul Kagame réclamait une partie de l’Est de la RDC, considérée comme « historiquement rwandais ».
Le RCD visé la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu, et avait pris notamment le contrôle des villes de Bukavu et Uvira.
Le gouvernement de Paul Kagame réclamait une partie de l’Est de la RDC, considérée comme « historiquement rwandais ».
Les accords de paix entre la RDC et le Rwanda
Kinshasa et Kigali ont eu à signer des accords de paix sur la situation sécuritaire en RDC, mais qui jusque-là restent stériles.
La RDC et le Rwanda avaient signé le premier accord de paix le 30 Juillet 2022 à Pretoria, en Afrique du Sud dont l’objectif était le retrait d’environ 20 000 soldats rwandais sur le territoire congolais et le démantèlement de la milice Interahamwe avec les anciens soldats rwandais Hutus, qui avaient pris part au génocide de 1994 et continuaient d’être actifs dans la partie Orientale de la RDC.
Dans l »accord de Luanda, signé le 06 Juillet 2022, une feuille de route a été établie avec comme objectif, « une volonté de normalisation des relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali », « la cessation immédiate des hostilités », et « le retrait immédiat et sans condition du M23 de ses positions en RDC ».
Les mêmes objectifs sont également poursuivis dans l’accord de Nairobi, sous la médiation du Président Kenyan, Uhuru Kenyatta.
Des accords qui souffrent de leurs applications car le M23 dont la RDC accuse le Rwanda de le soutenir, continue de terroriser le peuple congolais en occupant également certaines régions de la province du Nord-Kivu.
La RDC devrait-elle déclarée la guerre contre le Rwanda?
C’est une question qui divise les opinions des congolais dont certains estiment que le Président de la RDC, Félix Tshisekedi, devrait l’annoncer lors de son adresse à la nation le jeudi 03 Novembre dernier, mais d’autres se penchent sur la voie diplomatique.
Dans son allocution le jeudi dernier, le Chef de l’État congolais a exprimé son regret sur ses efforts de maintenir des bonnes relations diplomatiques avec les pays voisins de la RDC qui se rangent derrière les rebelles du M23, sans annoncer directement la guerre contre ces pays limitrophes de la RDC.
Les conséquences d’une guerre
Même si certains congolais la souhaitent, la guerre reste un inconvénient pour une nation car elle occasionne des morts, des viols qui contribuent à la transmission des maladies sexuellement transmissibles, des pillages, détruit l’économie, empêche l’élan du développement, et tant d’autres désastres.
Les rebelles du M23 et ADF ont tué des milliers de personnes dans la partie Est de la RDC depuis plus de deux décennies, et continuent de violer, piller et massacrer les paisibles citoyens.
En accusant Kigali de soutenir le M23, le gouvernement congolais et l’armée congolaise sont déterminés à récupérer tous les territoires occupés par les groupes armés et défendront l’intégrité du territoire national « jusqu’au sacrifice suprême ».
Est-ce que seul le dialogue reste toujours la meilleure solution à ces tensions entre Kinshasa et Kigali ?
Des analystes politiques estiment que ce dialogue doit être sincère et avec des effets immédiats dont le retrait des groupes armés dont le M23 sur le sol congolais et la cessation des hostilités dans cette partie de la RDC dont le sol en a marre d’absorber le sang humain.
Bienvenu Musoy