Dans sa déclaration, Olivier Kamitatu a qualifié la Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo (RDC) comme étant le dernier bouclier mis en œuvre par le régime actuel pour consolider sa position au pouvoir. Ainsi, Moïse Katumbi n’a pas l’intention de recourir à la Cour constitutionnelle dans le cadre des contentieux électoraux.
De leu côté, les ambassades de plusieurs nations, dont l’Allemagne, la Belgique, le Canada, l’Espagne, la France, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse et la République tchèque, ont exhorté toutes les parties impliquées à faire preuve de retenue et à exprimer leurs contestations de manière pacifique, conformément aux lois et à la Constitution de la RDC, pendant la phase de décompte des voix.
Le porte-parole de Moïse Katumbi a répondu de manière explicite : « Après les élections les plus coûteuses et les plus frauduleuses jamais organisées en République démocratique du Congo, des déclarations et des communiqués encouragent les candidats contestataires à recourir aux voies légales, notamment à la Cour constitutionnelle. Cependant, il est essentiel de rappeler que le régime en place a mis en place une structure officielle de fraude, de la CENI à la Cour constitutionnelle ».
Il a également souligné que l’appareil électoral actuel était biaisé en faveur de Félix Tshisekedi : « Toutes les instances en charge du processus électoral sont dirigées par des membres affiliés à la tribu de Félix Tshisekedi. Ainsi, la Cour constitutionnelle ne fait que perpétuer la fraude déjà orchestrée. Recourir à elle ne ferait que blanchir la fraude de Monsieur Kadima et jouerait pleinement son rôle dans l’axe du mal contre des élections justes. Monsieur Denis Kadima a organisé un chaos qui ne pourra être annulé par la Cour constitutionnelle, déjà fortement critiquée pour son fonctionnement et surtout pour son président », a-t-il affirmé.
Interrogé par ACTUALITE.CD et 7sur7.cd sur l’étendue et la localisation des irrégularités ainsi que sur les mesures déjà prises, Denis Kadima Kazadi, président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, a dévoilé qu’une commission a été instaurée pour recueillir et examiner les plaintes relatives à la détention des kits électoraux par des particuliers.
Olivier Kamitatu a réagi en dénonçant « l’hypocrisie » de cette action, remettant en question la possibilité d’une enquête impartiale menée par la CENI ou Monsieur Kadima. Il préconise l’annulation de ces élections, pointant du doigt le gaspillage financier et l’influence supposée de la Cour constitutionnelle.
Il a appelé la population à se mobiliser, soulignant l’article 64 qui impose à tous les Congolais de contrecarrer toute tentative illégale de prise de pouvoir.
La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) poursuit la publication des résultats partiels de l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo. À l’échelle nationale, la centrale électorale a déjà traité 6 112 456 suffrages exprimés. D’après ces résultats partiels, Félix Tshisekedi arrive en tête avec 78%, suivi de Moïse Katumbi avec 14% et Martin Fayulu avec 4%.
ACTUALITÉ.CD
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