Alors que le mois de mars dédié à la Femme tend à sa fin, en République Démocratique du Congo où plusieurs actions fortes ont été réalisées par des Femmes en faveur de l’émancipation de la gente féminine, Joëlle Bile, femme politique, ex- candidate à la Présidentielle de 2023, plaide en faveur d’une mesure cruciale en matière de santé et d’hygiène, d’égalité et d’accès à l’éducation.
Cette défenseuse des droits des femmes interpelle le Ministère du Genre, Famille et Enfant sur un plaidoyer mené afin de détaxer les produits menstruels frappés, comme tout autre produit d’une TVA de 16%.
À en croire l’initiatrice de cette plaidoirie, c’est une manière de promouvoir l’égalité des chances entre les garçons et les filles du point de vue de la régularité aux cours, de la prévention des maladies microbiennes.
Joëlle Bile renseigne que les sommes dépensées en hygiène menstruelle constituent une charge financière importante pour des dizaines de milliers des femmes vivant dans des conditions précaires en RDC.
Cette défenseuse des droits des femmes fait savoir également que ces dépenses sont souvent considérées comme non-essentielles, alors qu’elles pèsent pourtant lourdement sur le budget familial déjà restreint, compromettant ainsi leur capacité à répondre à d’autres besoins impératifs, tels que l’alimentation, le logement et l’éducation ; et les plongeant dans « la pauvreté menstruelle ».
Madame Joëlle BILE pense que les conséquences de cette situation vont bien au-delà d’une simple question financière car elles ont également un impact direct sur l’éducation des jeunes filles surtout dans les milieux ruraux et défavorisés.
« En effet, 3 filles sur 5 s’absentent de l’école pendant leurs règles, à raison de 3 à 5 jours par mois et durant les 9 mois que compte une année scolaire. Un frein certain à leur rendement scolaire ! Et plus tard, un obstacle à l’employabilité efficace des jeunes femmes dans le monde du travail (outre les symptômes physiques tels que la dysménorrhée, la fatigue, le coût élevé des produits hygiéniques est budgétivore pour leur maigre salaire, les plongeant dans un stress permanant) et même sur l’augmentation des violences sexuelles », déclare cette ancienne candidate à l’élection Présidentielle de 2023.
Face à cette réalité préoccupante, Madame Joëlle BILE lance un appel urgent au Ministère du Genre, Famille et Enfant pour un plaidoyer soutenu en faveur de la détaxation des produits hygiéniques en RDC avec un TVA de moins de 16%.
À en croire cette dernière, cette mesure permettrait de soulager financièrement les femmes les plus précaires et de garantir l’équité dans l’accès à l’éducation .
C’est une justice menstruelle, selon elle, et qui serait un signal fort sur l’engagement du Gouvernement congolais à promouvoir la santé, l’égalité des sexes et les droits des femmes comme c’est le cas dans d’autres pays comme l’Afrique du sud qui a supprimé la TVA de 15% sur des serviettes hygiéniques, le Kenya, la Tanzanie, l’Inde ou encore la France.
Cette dernière croit qu’il est important de mener des actions gouvernementales concrètes en faveur de toutes les femmes. Elle appelle à une action urgente du ministère du Genre, Famille et Enfant pour qu’au cours de cette nouvelle législature, soit formulée une politique publique visant à détaxer tous les produits hygiéniques locaux ou non. L’Etat congolais aura ainsi fait progresser les droits et le bien-être des femmes et des jeunes filles.
Gabriella Kalamba
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