En RDC et au Congo-Brazza, il est considéré comme « le Pape de la Sape ».
Né en mai 1952 à Léopoldville (Kin) dans une famille où le papa (Pierre Mombele) fût ministre; il a la chance d’aller un peu tôt en Europe. Il aimait bien les habits chers (des vestes Jitrois, des pantalons Issey Miyake, des pompes Weston, etc) et des voitures hors-séries.
Déjà à 15 ans, il roulait dans une voiture de marque « Impala » (appartenant à son père), que le gouvernement congolais offrait à ses ministres à cette époque. On dit aussi qu’Il fut le premier à ramener une voiture « Porsche » à Kinshasa.
C’est en 1977, âgé de 25 ans, qu’il débarque à Paris. De toute sa vie, il ne remettra que 2 fois les pieds à Kin. La distance a sans doute beaucoup participé à renforcer le mythe autour de son nom. En France, Niarcos loge dans des logements bling-bling et fait la fête.
Stervos Niarcos avait aussi des talents d’auteur-compositeur. Déjà jeune, il aimait beaucoup chanter. Ce talent va exploser lorsqu’il fera la rencontre de grands artistes musiciens de la RDC, tels Papa Wemba, Bozi Boziana, Evoloko Joker, etc.
Jusqu’à ce jour, il est célébré par les sapeurs de Kin et Brazza comme le « pape de la sape », avec autour de lui des disciples et acolytes, « prêtres » et « grands-prêtres ». Il décède ce 10 fév alors qu’il était incarcéré à la prison française de Fresnes pour trafic de drogues.
Chaque 10 février, les sapeurs de Kinshasa et de Brazzaville se donnent rendez-vous au cimetière de la Gombe (à Kinshasa) pour commémorer leur idole, « Stervos Niarcos Mukaravia – Eddie Barra Niarka Kouroubio, Papa na Mathy Gianni Versace ».
Par Benjamin Babunga
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