Alors qu’il embarque dans un vol régulier d’Air France. L’interpellation est faite à la demande des autorités de RDC, qui le soupçonnaient de détournement des fonds publics.
Bakonga était recherché par le parquet de Kinshasa depuis le 16 avril, dans le cadre d’une affaire de détournement des fonds. Deux hauts fonctionnaires de son ministère venaient d’être condamnés à 20 ans de travaux forcés pour détournement des fonds alloués à l’éducation.
Ce 21 avril, Bakonga était attendu au parquet près la cour d’appel de la Gombe, mais ne s’y était pas rendu. Il avait alors été arrêté à Brazzaville, puis extradé vers Kinshasa où son procès en flagrance avait été ouvert le jour même de son arrivée sur le sol congolais.
Selon un rapport confidentiel de l’Inspection générale des finances (IGF), Bakonga était soupçonné d’avoir détourné 1,5 million de dollars, somme initialement destinée à l’acquisition des matériels de lutte contre le Covid-19 dans les écoles.
L’IGF lui reprochait également d’avoir détourné des frais de fonctionnement de son ministère pour 62 milliards de francs congolais [30 millions $] depuis qu’il était entré en fonction. Willy Bakonga aurait également signé des arrêtés pour créer des écoles fictives.
Le 29 avril, à l’issue d’un procès en flagrance à la Cour de Cassation, Bakonga est condamné à 3 ans de servitude pénale principale. Le ministère public avait requis 10 ans de prison, mais la Cour n’avait retenu que l’infraction de transfert illégal des fonds à l’étranger.
En novembre 2021, après 7 mois d’emprisonnement, Willy Bakonga sort de prison, à la faveur d’une grâce présidentielle. En jan 2022, Bakonga va annoncer qu’il rejoint officiellement l’Union Sacrée, quittant ainsi le PPRD dont il a été le 2è secrétaire permanent adjoint.
Par Benjamin Babunga
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