L’ancien président de la commission électorale nationale congolaise ( CENI), s’est exilé depuis quelques jours à l’extérieur du pays.

Selon ses propos, il est dans le viseur de la justice congolaise pour avoir affirmé qu’il y a des infiltrés au sein de la garde Républicaine.
Ci-dessous quelques propos tenus par Corneille Nangaa sur Jeune Afrique, lors d’une interview ;
« Les éléments de la Police Nationale Congolaise qui étaient commis à ma sécurité en tant qu’ancien président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), conformément à la loi du 26 juillet 2018 portant statut d’anciens présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs des corps constitués, laquelle leur donne le « droit de bénéficier d’une garde commise à leur sécurité », ont intentionnellement été retirés de ma résidence et sans aucune explication.
Si on pense aux circonstances qui ont entouré la mort des généraux Delphin Kahimbi puis Munkutu, il va de soi que la prudence était de mise.
Cet incident a par ailleurs été suivi de plusieurs animadversions de la part des tenants du pouvoir au motif de m’être engagé dans une politique jugée trop critique vis-à-vis du régime. J’avais donc fini d’en savoir les raisons.
Depuis quatre mois, je suis dans une tournée internationale de capacitation en leadership et partenariats dans le cadre de mon parti politique. Très curieusement, derrière moi, les échos qui me parviennent ne rassurent pas.
Le régime qui s’est considérablement cabré et éloigné des attentes du peuple, voudrait mordicus s’imposer dans une aventure de second mandat très discutable. Pas plus tard que mardi dernier, des caciques du pouvoir ont commencé à évoquer la possibilité de me traduire en justice pour mes positions en rapport avec la détérioration de la situation sécuritaire du pays.
Pourtant, nous avons dénoncé des situations inadmissibles que personne n’a pu démentir. Pourquoi le fait de dénoncer la présence des infiltrés dans la garde présidentielle est un crime préoccupant et grave que la dénonciation des tueries de l’Ituri ou d’Ubundu dans la Tshopo? Nous considérons que ce régime (de monsieur Tshisekedi) a échoué et qu’il devrait assumer ses échecs à tous les niveaux », a déclaré Corneille Nangaa, candidat déclaré à la présidentielle du 20 décembre prochain.

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