22 novembre 2012, le général Gabriel Amisi Kumba (dit « Tango Four ») est suspendu de manière officielle par le Président Joseph Kabila, après la publication d’un rapport des experts de l’ONU l’accusant d’avoir vendu des armes à des groupes responsables de la mort de civils.
Tout était parti de l’enquête menée par des experts indépendants pour le compte des Nations Unies. Dans leur rapport de 207 pages, le nom du général Amisi était (« Tango Four ») associé à de sombres affaires de ventes d’armes destinées à des groupes armés de l’est du pays.
« Tango Four », qui est alors chef d’état-major de l’armée de terre, était accusé, selon les experts onusiens, de contrôler un réseau de distribution de munitions de chasse à des braconniers et à des groupes armés, dont les Raia Mutomboki (alliés au M23).
Toujours selon les experts onusiens, le général Gabriel Amisi avait fourni 300 fusils d’assaut AK-47 au groupe armé « Nyatura ». Selon l’ONU, l’acheminement et la distribution des armes et munitions se faisait grâce à un jeune frère du général, son ancien garde du corps.
Le Président Kabila ordonna une enquête approfondie. L’auditorat militaire indiqua qu’il ne pouvait pas se saisir du dossier du Général Amisi, étant donné qu’aucun magistrat n’avait son grade pour conduire une instruction judiciaire, excepté le chef de l’Etat (Joseph Kabila).
En août 2014, « Tango Four » est blanchi par la commission du Conseil supérieur de la défense de la République « faute de preuves »; puis en septembre 2014 il est nommé Commandant de la première zone de défense du pays, qui couvrait notamment la province stratégique de Kinshasa.